La fête de la Saint Pierre

En ce début de soirée, samedi 29 juin, les paroissiens, pêcheurs, élus locaux sont venus nombreux à la messe solennelle de la Saint Pierre et Saint Paul en l’église de Notre-Dame du Port et présidée par le curé, l’abbé Vincent Bottin.

Derrière les paroles de Saint-Augustin dans son œuvre “la Cité de Dieu”, l’abbé Vincent a souhaité, dans son homélie, faire un éclairage sur l’Eglise d’aujourd’hui, au-delà de l’institution humaine, comme il est constamment déclaré dans les médias, avec à sa tête de pauvres hommes, de pauvres femmes qui sont faillibles. 

Toutefois, Il est essentiel de rappeler le projet de Dieu sur l’humanité.

A l’origine,  alors qu’il vivait avec Dieu en toute harmonie, l’homme a péché et s’est centré sur soi. Ainsi s’affronte en chaque homme, deux puissances

  • la puissance terrestre qui tend vers les ténèbres c’est à dire sur le repli sur soi 
  • la deuxième accepte l’autre, Dieu, c’est la cité céleste.

Alors Saint-Augustin, dans la Cité de Dieu, nous montre ce combat, cette opposition qui existe entre ce comportement où nous sommes repliés sur nous-mêmes et celui auquel nous devons tous tendre, celui qui nous permet d’avoir accès au ciel. 

Relisons ce magnifique texte de Saint Augustin :

« Deux amours ont donc bâti deux cités : l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, la cité de la Terre, l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi, la cité de Dieu. L’une se glorifie en soi, et l’autre dans le Seigneur. L’une demande sa gloire aux hommes, l’autre met sa gloire la plus chère en Dieu, témoin de sa conscience. L’un, dans l’orgueil de sa gloire, marche la tête haute ; l’autre dit à son Dieu : ‘Tu es ma gloire et c’est toi qui élèves ma tête.’ Celle-là dans ses chefs, dans ses victoires sur les autres nations qu’elle dompte, se laisse dominer par sa passion de dominer. Celle-ci, nous représente ses citoyens unis dans la charité, serviteurs mutuels les uns des autres, gouvernants tutélaires, sujets obéissants. Celle-là, dans ses princes, aime sa propre force. Celle-ci dit à son Dieu : ‘Seigneur, mon unique force, je t’aimerai.’ » — Saint Augustin, La Cité de Dieu, XIV,28,1.