En ce dimanche de fête paroissiale, l’abbé Vincent a accueilli fraternellement les nombreux paroissiens.
“Nous sommes réunis pour fêter la Sainte Famille, Marie et Joseph qui prennent soin de l’enfant Jésus”.
L’abbé Vincent a proposé dans son homélie de méditer sur le mystère de la Très Sainte Trinité et de ses fruits en nous.
En voici quelques extraits :
“En Dieu, il y a une Trinité, telle est notre Foi. Nous croyons dans toutes les œuvres de Jésus, en tout ce qu’il nous a dit concernant notre comportement, notre morale et tout ce qui peut éclairer notre humanité. La grande richesse de Dieu nous livre comme une trinité et non comme une solitude. Notre prière se trouve décuplée parce que Dieu nous a révélé son intimité. Certaines religions n’ont pas découvert cette diversité de Dieu. En Dieu, il y a une dynamique pour produire du fruit en nous. C’est l’unité de Dieu et non pas la solitude.
De la même manière aujourd’hui, nous fêtons, dans notre paroisse, la Sainte Famille. Dieu, en s’incarnant, a choisi une femme incomparable qui est la Vierge Marie, mais il a choisi un père adoptif pour Jésus. Il a voulu naître au sein de cette famille humaine parce que c’est la belle richesse qu’il a voulu depuis la Création. Il a voulu que, dans notre humanité, pour l’accompagner et vivre véritablement l’amour, il y ait un papa, une maman, un enfant. C’est un véritable cadeau. Il n’a pas voulu qu’ il y ait juste des conceptions par le Saint Esprit avec des personnes uniques. Il a prévu qu’il y ait une complémentarité pour une plus grande richesse de famille. Nous savons très bien que la famille va être le berceau de tous les dons qu’on peut recevoir parce que c’est dans la famille qu’on apprend à aimer et qu’on apprend à être aimé. Dans la famille, nous avons le droit d’être faible mais nous nous rendons bien compte que la famille, lorsqu’elle est unie, elle est une très grande force. Elle est capable de traverser toutes les épreuves. Et la Sainte Famille nous l’a montré dans les épreuves de la naissance, de la fuite en Egypte, de la vie courante. A chaque fois, la Sainte Famille était unie pour se protéger. C’est ce modèle-là que Dieu a donné à son humanité et bien entendu, nous le savons, que nous avons des difficultés, des blessures dans les familles, des séparations. Alors par le passé, il y avait d’innombrables séparations, dues aux souffrances de la guerre, de la maladie, de la mort. Il y avait souvent des disparitions de la maman en couche, du papa très jeune. Tout cela sont des difficultés que nous traversons. Mais en même temps, nous savons que dans l’idéal, il est bon pour un enfant de vivre uni avec ses parents. Il est bon de désirer ce modèle que Dieu a voulu. Aujourd’hui, nous voyons bien que nos sociétés essayent de se transformer en ne donnant pas la possibilité à des enfants d’avoir un père, il y a toujours une mère, mais même dans la GPA nous sommes en train de fabriquer quelque chose que Dieu n’a pas voulu …
Nos communautés chrétiennes au fur et à mesure des années qui passent se réduisent. Aujourd’hui nous sommes moins nombreux mais c’est à ce moment là que nous devons davantage nous rassembler, de former véritablement une famille, de reprendre l’expression de Saint Pierre d’être des Pierres Vivantes, de pouvoir construire un véritable édifice. Là aussi nous avons la possibilité de se dire “moi je suis chrétien tout seul” “j’ai besoin de personne” “je fais ma prière chez moi tout seul, je vais à la messe tout seul et je repars avec mon Dieu tout seul” mais c’est perdre ce que Dieu a voulu nous donner, perdre de la richesse de Dieu. Dieu a voulu nous donner des frères et des sœurs. Et oui c’est faux, c’est pas toujours facile la famille mais ces frères et ces sœurs ils sont là pour nous aider de nouveau à aimer et être aimer, à nous protéger mutuellement. C’est l’objectif d’une paroisse. Une paroisse est là pour rassembler les brebis du troupeau, de faire en sorte que nous puissions être un seul cœur, que nous puissions nous aimer les uns, les autres. Nous avons besoin de prendre soin des uns, des autres, de connaître les inconnus quand nous allons à la messe. Nous devons perdre du temps ensemble. Dans cette société individualiste, nous avons besoin de ces rencontres là même si c’est difficile. Nous avons toujours du mal à aller vers l’autre mais en créant tous ces ponts nous changeons le monde.
Cette communauté prend forme dans cette paroisse mais nous avons encore beaucoup à faire …
Le Seigneur va venir dans nos cœurs, il va rendre unis tous les cœurs. C’est cela le mystère chrétien ! Unité de Dieu dans la Trinité, unité de Dieu dans la Famille et unité de Dieu dans la Paroisse !
Amen”
Chorale des enfants du catéchisme
Temps fraternel après la messe autour d'un apéritif offert par la paroisse et d'un repas tiré du sac !
