Pèlerinage à la Grotte de la Sainte Baume

En ce samedi 15 octobre, une cinquantaine de paroissiens se sont levés tôt pour rejoindre en car le massif de la Sainte Baume et Saint Maximin, dans le Var, hauts lieux de pèlerinages de la Provence chrétienne, première région à avoir été évangélisée.

A l’hostellerie de la Sainte Baume, les frères dominicains nous accueillent pour une présentation géologique, historique et religieuse de la grotte, suivie de la messe célébrée par le Père Vincent, assisté du Père Luigi, du diacre Philippe et d’enfants de chœur.

Nous sommes des pèlerins heureux, recueillis et prêts à cheminer, sur les pas de Sainte Marie-Madeleine, vers la grotte et le sanctuaire, à travers la plaine et les pentes forestières.

C’est une belle journée d’automne, ensoleillée et chaude. Le chant des oiseaux, le souffle léger du vent et les rayons de soleil dans les feuillages, accompagnent chacun dans l’effort de l’ascension. Accroché à l’immense falaise, le sanctuaire se dessine.

Nous laissons derrière nous les chênes, hêtres et autres arbres séculaires pour escalader les 150 marches de l’escalier, dernier effort avant d’arriver à la grotte. Au dernier virage, la douzième station du chemin de croix se dresse et nous laisse découvrir en contrebas la plaine, en face la montagne Sainte Victoire et au-dessus, le sommet des falaises adossées à un superbe ciel d’azur où l’on aperçoit le survol paisible d’un parapente. Quelle majesté !

Sur le parvis, d’un côté, le couvent où un frère dominicain veille chaque jour de l’année, de l’autre côté la maison du pèlerin.

Au centre quelques marches pour entrer dans la grotte et découvrir ce lieu sacré où Marie-Madeleine vécut en ermite dans la prière et la contemplation pendant les 30 dernières années de sa vie.

L’intérieur, sombre et silencieux, de cette cavité impressionnante laisse pénétrer la lumière de l’extérieur au travers de magnifiques vitraux, illustrant les évènements qui ont marqué la vie de Marie-Madeleine. Dans les rayons bleus, rouges des vitraux, dans la lueur fragile des bougies, le regard se pose sur les reliques, le cœur s’ouvre à la confession, à l’espoir et au pardon.

D’une seule voix, nous déclamons cette prière :

Sainte Marie-Madeleine,

Toi qui as été pardonnée par Jésus,

Toi qui as beaucoup aimé ;

Montre-nous le chemin de la conversion véritable

Et de la pureté du cœur.

Par amour, tu as suivi Jésus pour le servir ;

Apprends-nous à livrer gratuitement notre vie

Pour nos frères.

Tu te trouvais près de la croix de Jésus

Auprès de Marie et Jean ;

Obtiens la grâce de la foi et de l’espérance

Dans nos épreuves.

Au matin de Pâques, tu as reçu de Jésus la mission d’annoncer

La résurrection à ses disciples ;

Aide-nous à croire que la vie est plus forte

Que la mort, que l’amour triomphe de tout.

Par ton intercession, nous confions au Seigneur

Notre Paroisse de la Sainte Famille

 

A la Sainte Baume, on découvre une Marie-Madeleine unique, représentant la figure du pardon et l’amie de Jésus qui diffuse sa Parole en tant que témoin de sa résurrection.

Le chemin du retour s’annonce plus léger et facile. Nos cœurs sont ressourcés et vivifiés. C’est une grande grâce reçue en ce jour.

Place au pique-nique et au partage avant de reprendre le car pour la visite de la basilique de Saint Maximin, à quelques kilomètres de là.

C’est à l’emplacement actuelle de la basilique que le tombeau de Marie-Madeleine est retrouvé en 1279.

La basilique est un édifice d’une ampleur impressionnante, un couvent lui est accolé. Elle est le plus vaste ensemble gothique en Provence. Le chœur, le retable, les orgues, la chair interpellent par leur taille. S’il monte vers la grotte, ici, le pèlerin descend dans la crypte pour un hommage solennel en tête à tête avec le crâne-relique de Marie-Madeleine.

Ce pèlerinage nous a permis de découvrir ou de redécouvrir deux lieux où la présence de Marie-Madeleine est inestimable.

Par cette invitation à suivre l’itinéraire spirituel de Marie-Madeleine : sa conversion, son expérience de la miséricorde de Dieu, son annonce de l’Evangile et sa prière, nous sommes appelés à suivre le chemin du « disciple missionnaire ».

« Les lieux saints sont au monde ce que les astres sont au firmament, une source de lumière, de chaleur et de vie » Père Lacordaire